Espèce emblématique du patrimoine naturel pyrénéen,l’isard fait l’objet d’un suivi

depuis la création du Parc National des Pyrénées. Menacé d’extinction dans les années

1950, il a bénéficié de la protection du parc national. L’isard se différencie du chamois

par sa plus petite taille, ses écharpes noires et blanches en hiver et sa rousseur en été.

 

 

Il est l’archétype de l’animal montagnard, capable de courses et de dénivelés

impressionnants (quand un marcheur s’élève de 400 m en une heure, un isard remonte

1000 m en 10 minutes ). Facile à observer dans les vallées du parc national, il reste

néanmoins un animal sauvage. Il vit plutôt en groupes ( hardes ) cependant, la cellule

familiale de base est constituée de la mère et de son cabri . Il arpente la montagne

Pyrénéenne au gré des saisons. En été ce sont les hautes altitudes ( jusqu’à 2500 m ) ;

l’hiver les estives et les forêts à la recherche de nourriture ou comme zone de refuge

lors des tempêtes. Lorsque le manteau neigeux est très important, il peut préférer les

versants abrupts. Herbivore, il se nourrit de plantes herbacées, de jeunes pousses et

l’hiver, de bourgeons, d’aiguilles de conifères, de feuilles sèches et de lichens.

 

 

Les avalanches,le froid et la raréfaction de nourriture l’hiver, sont des facteurs

importants de la mortalité. Certaines années, beaucoup de jeunes cabris peuvent ainsi

disparaître mais celles -ci sont compensées par les années peu enneigées ou  de bons

résultats sont enregistrés. Quant à la kérato-conjonctivite qui survient certaines

années, ce n’est pas un problème à long terme pour l’espèce.